L’administration Trump a lancé une opération massive d’arrestation et de déportation d’immigrants en situation irrégulière à travers les États-Unis, baptisée “Opération Safeguard”. Cette initiative sans précédent mobilise plus de 150 agents de l’ICE ainsi que des effectifs du FBI, de l’ATF et de la DEA dans plusieurs grandes villes comme Chicago, Miami et Newark1. En seulement quelques jours, des centaines de personnes ont été appréhendées, semant la panique dans les communautés immigrantes.

De nombreux résidents craignent de quitter leur domicile par peur d’être arrêtés. Bien que le Congrès dispose d’un pouvoir plénier en matière d’immigration selon l’Article I de la Constitution, l’ampleur de cette opération soulève des questions sur les limites de l’autorité fédérale. Les défenseurs des droits des immigrants affirment que ces raids violent potentiellement le Quatrième Amendement protégeant contre les perquisitions et saisies abusives. La peur s’est propagée dans les foyers, les églises, les hôpitaux et les lieux de travail, de nombreuses familles se terrant chez elles par crainte d’être séparées. Les écoles ont signalé une baisse significative de la fréquentation des élèves issus de familles immigrantes.

Malgré son ampleur, le programme se heurte à des limites logistiques et budgétaires importantes. Selon les estimations, une opération visant à expulser les 11 millions d’immigrants sans papiers coûterait des centaines de milliards de dollars. Les centres de détention sont déjà surpeuplés et le système judiciaire d’immigration est engorgé, ce qui ralentit considérablement le processus de déportation. De plus, de nombreuses juridictions locales refusent de coopérer avec l’ICE, compliquant davantage l’exécution du programme.

Cette opération massive pourrait avoir des répercussions économiques significatives. Les immigrants, même en situation irrégulière, jouent un rôle crucial dans de nombreux secteurs de l’économie américaine, notamment l’agriculture et la construction. Leur départ en masse pourrait entraîner des pénuries de main-d’œuvre et une hausse des coûts pour les consommateurs. Environ 42% des travailleurs agricoles aux États-Unis sont sans papiers, et leur déportation pourrait gravement perturber l’industrie agricole américaine.