Le président Sud-Africain Piégé à la Maison Blanche : Une Rencontre sur Fausse Accusation de Génocide qui a fFailli mal Tourner
Global Media 28 – 21 Mai 2025
La visite officielle du président sud-africain Cyril Ramaphosa à la Maison Blanche, initialement prévue pour renforcer les accords commerciaux et discuter des droits de douane, a pris une tournure explosive. Dès les premiers instants dans le Bureau ovale, le président américain Donald Trump a interrompu l’échange en faisant projeter une vidéo sensationnaliste prétendant démontrer un “génocide” contre les fermiers blancs en Afrique du Sud. Cette séquence, composée de montages et d’extraits de manifestations de l’opposition, montrait notamment Le chef de l’opposition de l’extrême gauche sud-africaine est Julius Malema, fondateur et leader du parti Economic Freedom Fighters (EFF), un parti radical de gauche, chantant un hymne révolutionnaire hors contexte, appelant à la violence contre les fermiers blancs.


Pris au dépourvu, Ramaphosa, accompagné d’une délégation de haut niveau comprenant son ministre de l’Agriculture (lui-même Afrikaner), a gardé son calme et a catégoriquement réfuté ces accusations. Il a souligné que les propos et slogans radicaux diffusés dans la vidéo ne reflétaient en rien la politique officielle du gouvernement, insistant sur le fait que l’Afrique du Sud est une démocratie multipartite où de petits partis marginaux peuvent s’exprimer librement. Le ministre de l’Agriculture a également pris la parole pour démentir toute idée de “génocide”, rappelant que la criminalité touche toutes les communautés et que la majorité des victimes sont noires.
La scène rappelle l’embuscade médiatique vécue par le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une précédente visite à la Maison Blanche. Les accusations de Trump, soutenues par des articles et des images de tombes de fermiers blancs, reposent largement sur une théorie du complot relayée par l’extrême droite sud-africaine nostalgique de l’apartheid. Cette rhétorique ignore les réalités complexes de la réforme agraire et de la criminalité en Afrique du Sud. En janvier, Ramaphosa a effectivement promulgué une loi permettant l’expropriation de terres inoccupées jugées d’utilité publique, mais aucune saisie arbitraire de propriétés privées n’a eu lieu à ce jour.
Sur le plan des statistiques, la question de la terre reste profondément inégalitaire : alors que les Blancs représentent environ 7 % de la population sud-africaine, ils détiennent toujours entre 28 % et 72 % des terres rurales selon les méthodes de calcul. À titre de comparaison, les Noirs, qui constituent plus de 80 % de la population, ne possèdent directement qu’environ 4 à 24 % des terres privées, malgré les efforts de redistribution depuis la fin de l’apartheid. Ce déséquilibre historique, hérité de siècles de politiques discriminatoires, alimente le débat national sur la réforme agraire, mais ne justifie en rien la thèse d’un “génocide” des fermiers blancs, largement discréditée par les experts et rejetée par le gouvernement sud-africain.
En conclusion, le sang-froid du président Ramaphosa et la fermeté de sa délégation ont permis d’éviter une rupture diplomatique majeure. L’incident met en lumière l’instrumentalisation politique de la question agraire sud-africaine et la persistance de mythes dangereux sur la scène internationale.